Le démarchage
Prospecter les agences immobilières et les études notariales de votre marché est indispensable. Les agences immobilières apportent souvent plus de la moitié des missions à l’opérateur de diagnostics immobiliers.
Mais attention, vous serez probablement confrontés à la difficulté de travailler avec elles puisqu’elles sont souvent prospectées et travaillent déjà avec un de vos confrères. Sur ce marché là, les premiers arrivés sont souvent les premiers servis. Si une agence est satisfaite des services d’un diagnostiqueur, elle n’aura pas l’envie et le besoin de changer. En revanche, vous profiterez certainement de l’augmentation du nombre des missions dans les mois à venir, augmentation que les experts travaillant seul auront du mal à gérer. Il est donc important de vous faire connaître dès maintenant.
Envoyer des centaines de belles plaquettes publicitaires aux agences et aux notaires et attendre tranquillement que l’on vous appelle est tout à fait inefficace. Nous pratiquons un métier dans lequel les contacts humains sont primordiaux. C’est presque toujours ce contact qui fera la différence. Donc, déplacez-vous !
Notre conseil : si c’est possible, privilégiez les zones rurales où la concurrence est, pour l’instant, moins acharnée que dans les grandes villes.
Les principales qualités d’un diagnostiqueur pour un prescripteur
La disponibilité et la réactivité
Etre compétent
Rendre des rapports clairs et lisibles
Bien évidemment, vous croiserez des agents immobiliers qui ne s’intéressent uniquement qu’à l’aspect financier de la relation. Ceux-là veulent travailler avec le diagnostiqueur le moins cher, et, parfois, ce sont les mêmes qui vous parleront de commissionnement...
Le commissionnement
La pratique des commissionnements est fortement répandue, principalement entre agences immobilières et experts. Reversement d’un pourcentage des missions, bons d’essences, repas, etc., les petits cadeaux semblent entretenir les bonnes relations et tout est bon pour remercier l’agent immobilier pourvoyeur de missions… Mais ne nous y trompons pas : les victimes du commissionnement ce sont bien nous, nous qui serions parfois obligés de payer pour pouvoir travailler !
Se pose pourtant la question de la notion d’indépendance qui doit caractériser la profession de diagnostiqueur. On voit beaucoup de plaintes contre des diagnostiqueurs complaisants sous-estimant dans leurs rapports la présence de termites ou d’amiante, présence pouvant compromettre la réalisation d’une vente par l’agence partenaire. Nous devons souligner ici la dangerosité de ces pratiques : en cas d’action judiciaire, c’est vous, et personne d’autre, qui paierez les pots cassés.
La pratique des commissionnements n’est certes pas illégale (à condition qu’elle soit déclarée et corresponde réellement à un service rendu) mais en plus de cette dépendance de fait, on arrive maintenant, parfois, à des situations anticoncurrentielles ne permettant plus aux nouveaux diagnostiqueurs d’intégrer le marché des agences.